Décembre 1936, Mermoz disparaît dans l'Atlantique-Sud. Est-ce un accident ? Les mois qui précèdent, il participe activement au mouvement nationaliste des Croix de feu du colonel de la Roque qui combat le Front populaire. Après la victoire de ce dernier en juin 36, la popularité de l'aviateur devient gênante…
Le scénario retrace la dernière année de la vie de l'aviateur Jean Mermoz, de la disparition du "Ville de Buenos-Aires" dans l'Atlantique sud, le 10 février 1936 à celle du "Croix du Sud", le 7 décembre suivant.
Mermoz, en tant qu'inspecteur de la ligne France-Amérique du Sud, mène l'enquête après la perte du premier appareil ayant à son bord le mécanicien Collenot qui lui avait maintes fois sauvé la vie.
Mais 1936 est aussi une année politique agitée en Europe : le Front populaire gagne les élections en France, l'Espagne entre en guerre civile, l'Italie sombre dans le fascisme et Hitler impose le nazisme en Allemagne. Par son activité politique aux côtés du Colonel de la Roque, Mermoz devient au cours de l'été un indésirable. Le gouvernement Blum ne verrait pas sa disparition comme une catastrophe contrairement aux Français qui continuent à l'idolâtrer.
Parallèlement, son obstination à maintenir la ligne Amérique-latine de l'Aéropostale, soutenue par Saint-Exupéry, Guillaumet et beaucoup d'autres gène les projets d'Air France, compagnie privée aux mains de la Banque d'Indochine et du Canal de Suez.
Dès lors, dans ce climat d'oppositions farouches et de magouilles politiques, l'enquête de Mermoz ressemble à un baroud d'honneur pour le dernier carré d'une armée en déroute. Seuls quelques constructeurs comme Latécoère ou Couzinet le soutiennent. Peu à peu, Mermoz sent qu'il n'a pas choisi le bon camp, ses amis lui adjoignent de renoncer à la politique et de continuer l'aventure au Brésil.
Le 7 décembre 1936, son hydravion "la Croix du sud" s'écrase dans les flots du Pot au noir.