Huit point quatre

Proposé par Ellida W. le 19 juillet 2021
Affiche de "Huit point quatre"
Forme
Média
Public
100 pages
Époque
Lieu
5 personnages

La vérité et la mémoire sont-ils encore nécessaires à nos sociétés modernes ? L’affirmation vaut à Winston d’être enfermé et patiemment interrogé par O’Brien, la voix du gouvernement. Refusant d’admettre les arguments du pouvoir, il est peu à peu menacé de perdre son identité. Qu’est-ce que son existence, en fin de compte ? Une virtualité au même titre que le monde qu’il condamne…

Synopsis

Trois hommes et une femme se tiennent prostrés dans une cellule. Les paroles qu’ils échangent laissent penser qu’ils sont prisonniers.

Deux gardes apparaissent et emmènent l’un d’eux, Parsons, en “salle 101”. Puis c’est le tour de Brumstead, la salle 47; il tente de résister mais en vain. Winston et Julia se rassurent en se promettant de rester unis.

Un officier survient, O’Brien, un agent du gouvernement. C’est lui qui a piégé le couple en se présentant comme un membre de l’opposition. Il emmène Julia.

Winston reste seul. Epuisé, il s’endort. Au réveil Parsons est là. Leurs avis divergent sur l’attitude à adopter, la soumission tranquille ou la rébellion. Le virtuel ou la vérité. La servitude volontaire ou la liberté...

La salle 101 ressemble à un salon d’appartement, avec fauteuils, canapé, bureau et bibliothèque. Winston feuillette les livres. O’Brien entre, tout sourire, et commence à discuter avec lui des livres, puis de philosophie. Qu’est-ce que la vérité dans un monde qui ne fonctionne qu’à l’émotion ? Les thèses s’opposent, Winston tient sa ligne mais les arguments d’O’Brien sont percutants : à quoi bon maintenir une vérité que personne ne veut ? Si la société tout entière gagne à ne pas la reconnaître comme telle, pourquoi l’imposer ?

Winston n’en démord pas la vérité est la vérité même si elle dérange. Elle est une base sur laquelle se fonde la liberté et l’histoire fait office de mémoire. O’Brien argumente : l’égalité est illusoire, les différences de classes existent et les ressources se font rare, le partage n’est plus possible. Winston en réfère aux philosophes et dénonce les petits Eichmann qui font fonctionner la dictature pour un bien-être artificiel. O’Brien glorifie au contraire ceux qui se tournent vers l’avenir, armés de science et de technologie.

Face à l’obstination de Winston, O’Brien le menace : S’il persiste à ne pas comprendre l’intérêt d’une virtualité heureuse, il devra l’effacer. Il n’aura alors plus d’identité, ne sera plus personne, n’aura plus accès à rien. Winston accuse le coup mais ne craque pas : il aura la vérité pour lui, les livres.

Salle 47 : Winston retrouve O’Biren dans une pièce à deux portes : la réintégration ou l’éviction. Le débat reprend, acharné, jusqu’au moment de choisir. Julia, elle, est sortie par la porte de droite.

Note d'intention
Avancement
Disponible