Qui est vraiment Boris Nadov ? Un homme qui, à force de vouloir vivre, est mort deux fois.
Le poète éphémère des « Chemins de Basseville », révolutionnaire perdu, orphelin du monde un soir de novembre 1989... à moins qu'il ne soit l'épée suspendue au-dessus du destin des hommes.
A l’appel de Géraldine, institutrice dans le sud de la France, un journaliste de l’Humanité enquête sur la mort du mystérieux Boris Nadov, poète, révolutionnaire, apparemment assassiné dans un couloir du palais présidentiel de Harare au Zimbabwe.
Comment un jeune français, disparu cinq ans plus tôt dans le naufrage d’un cargo au large du Brésil, peut-il réapparaître ainsi sur les écrans de télévision ? S’agit-il de Boris ou d’un simple sosie ? Et s’il s’agit de lui, quelle trajectoire a pu l’amener là ?
La jeune femme, convaincue, pousse le journaliste à mener des investigations. Il faut alors remonter aux origines : la famille tchèque de Boris, son enfance, le collège, le lycée, une adolescence hasardeuse dans la communauté de Libertone, puis l’université et l’appel sous les drapeaux, prélude à un dérapage hors de tout contrôle.
Que s’est-il passé en cette année 1991, au moment où la France entrait en guerre contre l’Irak de Saddam Hussein ? Boris disparaît des radars avant même de terminer son service militaire, son existence perd alors toute réalité, tant administrative que sociale. Jusqu’à sa disparition officielle quelques mois plus tard, sans validation possible.
Sa présence à Harare, capitale du nouveau Zimbabwe de Robert Mugabe, pose mille questions… Il faut remonter le fil de l’Histoire, depuis Berlin, en passant par la République tchèque de Havel, la grande Hongrie, croiser les fuyards du KGB et les révoltés de la Rhodésie, prendre pied sur les ruines des vieux mondes et avancer dans les méandres informatiques de l’ère moderne pour comprendre le cheminement de cet homme multidimensionnel.
Et, en fin de course, débarquer sur la falaise du bout du monde, quelques secondes à peine avant que ne prenne fin la paix de Damoclès.