Juin 1943, un déserteur de l’armée allemande arrive à Brest dans le but de s’embarquer pour l’Amérique latine. Un cargo doit partir dans quelques jours pour Buenos-Aires mais les dockers sont en grève. Mireille, une infirmière de nuit, lui vient en aide.
Hans, jeune homme blond à la forte carrure, arrive à Brest par le train du soir. Les soldats allemands contrôlent la gare. Hans se faufile le long des voies et saute dans un jardin potager. Plus tard dans la nuit, il gagne un point de vue sur le port : le cargo Fortuna y est amarré, un chargement est en cours.
Plus loin, dans la ville, Mireille quitte l’hôpital et gagne son appartement en marchant d’un pas rapide dans les rues désertes. Hans s’installe dans un recoin buissonneux pour y finir la nuit.
Sur les docks, le jour venu, le chargement du cargo s’interrompt, les dockers se réunissent pour contester leur condition de travail. En fait, la résistance tente de perturber le chargement afin de savoir ce qui se transporte. Les Allemands menacent. Sous l’impulsion de Raymond, le meneur, les dockers obligent le directeur à ouvrir des négociations.
Mireille est contactée par un ami de Raymond qui lui demande de porter un message à un autre groupe de résistants, via l’ambulance de l’hôpital. Il s’agit d’arrêter le prochain train de livraison pour ralentir le chargement.
De retour chez elle, en fin de nuit, elle tombe sur Hans qui cherche à entrer dans l’arrière cour d’une boulangerie. Elle le retient au moment où il s’engage. Elle lui achète du pain. Les deux se retrouvent dans l’appartement de Mireille. Les mots sont rares mais les deux étrangers se comprennent.
Le lendemain, Mireille retrouve Raymond et ses amis sur les docks. Ils ont monté un piquet de grève. Le directeur tente de calmer les officiers allemands. Mireille leur confie qu’elle héberge un Allemand chez elle. Ils conçoivent un plan pour en savoir plus.
Mireille laisse alors sortir Hans en lui fournissant un prétexte et des habits. Un groupe de dockers s’en saisit et l’interroge. Il est déserteur, ne sait rien du chargement. Ils lui proposent de collaborer avec eux pour obtenir des informations. Hans accepte sous la contrainte.
Dans l’appartement, les échanges entre la femme et le déserteur s’intensifient, des bouts d’histoire finissent par éclaircir leur trajectoire. C’est la fin de semaine, Mireille décide d’emmener Hans visiter la côte. Ils s’amusent, rient mais se retiennent d’aller plus loin.
De retour en ville, ils apprennent que les Allemands ont interpellé des dockers. Un train de marchandise a déraillé, ils veulent les coupables. Raymond fait partie des otages. Le groupe de résistants se réunit chez Mireille, Hans écoute.
Le directeur intervient auprès des Allemands et parvient à faire libérer les otages en échange de la reprise du travail. Le lendemain des camions prennent le relais du train et le chargement reprend.
Mireille propose aux résistants de se servir de Hans. Il connaît le fonctionnement de l’armée allemande et parle la langue. Le déserteur propose son plan. Il lui faut des faux papiers pour grimper sur le cargo en tant que négociateur commercial.
Chacun doit faire confiance à l’autre. Hans parvient à contacter l’armateur, le capitaine le reçoit à bord. Il paye une cabine pour la traversée et s’y installe. Le soir venu, il ne rentre pas à l’appartement. Mireille alerte la résistance.
Tandis que Hans tente de découvrir ce que cache la mystérieuse cargaison, les résistants prennent peur et décident de se replier dans les terres. Mireille est accusée de trahison mais elle soutient Hans. Au matin, les Allemands lancent une chasse à l’homme pour retrouver les fuyards. Le lendemain, les habitants se rassemblent sur le port, un groupe d’otages y est amené et fusillé. Raymond est l’un d’entre eux. Hans observe la scène du navire.
Il surgit un peu plus tard dans l’appartement de Mireille au moment où elle fait ses valises et lui révèle que la cargaison est un ensemble de meubles et d’équipements ménagers, de tableaux, sculptures et objets de décoration… Rien de scandaleux à ses yeux. Mireille comprend qu’il s’agit là de trophées de guerre et de pillage. Hans compatit. Il propose à Mireille de l’accompagner en Argentine. Elle hésite. Il lui donne rendez-vous le sur-lendemain au lever du jour.
A l’hôpital, Mireille retrouve l’un des résistants en fuite. Elle lui transmet les informations de Hans. Il décide d’en avertir le commandement des forces françaises en Angleterre.
A l’heure du rendez-vous, Mireille sort de chez elle avec ses valises. Elle marche dans les rues désertes jusqu’à un carrefour où stationne une voiture. Elle hésite encore un instant et grimpe à l’intérieur.
Quelques heures plus tard, le cargo quitte le port sous les coups de canons traditionnels. Mireille, elle, traverse la campagne en direction de Nantes.
Quelques jours plus tard, dans une rue de Nantes, Mireille achète le journal et tombe sur un article annonçant le naufrage du cargo Fortuna, touché par une torpille anglaise.