Court métrage : Dans un décor de fin du monde, un soldat isolé cherche à retrouver d’autres survivants. Où sont-ils ? Que sont devenus les humains ?
Xuereb, soldat d’une armée invisible, déambule dans les ruines d’une ville envahie par les herbes. Débraillé, sale, chevelu et barbu, vêtu d’un reste d’uniforme, de munitions et d’un lourd fusil de guerre, il semble rescapé d’une guerre terminée depuis longtemps.
Beaucoup plus tard, plus enguenillé encore, il marche sur une route rongée par les arbres quand un bruit l’alerte : un lièvre sort de la lisière, se pose sur le bitume à quelques dizaines de mètres et le regarde. Xuereb arme doucement son fusil et tire. L’instant d’après, adossé à un mur décrépi, il dévore l’animal qu’il vient de faire rôtir.
Plusieurs années ont passé, Xuereb, devenu clochard, observe la vallée depuis le sommet d’une montagne. Les restes d’une ville se devinent à l’horizon mais partout la nature a repris ses droits. Un animal surgit, mi-chevreuil, mi-sanglier. Aussitôt, Xuereb le vise et tire mais le coup ne part pas, son stock de munition est épuisé. Il abandonne son arme. Le repas n’est fait que de feuilles et de racines.
Un hiver, marchant sur une crête enneigée, Xuereb aperçoit une fumée. Il s’approche, une poignée d’hommes semble s’être installée au bord du ruisseau dans un campement de branchages. Un sourire apparaît sur son visage, il accélère le pas. Arrivé à quelques mètres, il découvre une tribu, vêtue de peau de bêtes, comme aux temps préhistoriques.
Trois hommes lui font face, agités et communiquant par onomatopées, chacun tenant une lance à pointe de silex pointée vers lui. Xuereb s’arrête, tente de parlementer mais les sons qu’il émet ne ressemblent à rien. Il lève les mains, dit quelque chose, les sourcils se dressent.
Une lance part.