Dans le petit village de Chantemerle, une grand-mère et un petit caïd de la ville voisine se disputent le marché local du cannabis. Aidée de ses sept petits-enfants, dont une fille, Delphine, la vieille dame ne compte pas abandonner le terrain au gang de rappeurs. L’apocalypse ne fait que commencer…
Par un beau matin de printemps, Berthe Lasouche, vieille paysanne en tablier, cueille de pissenlits dans une prairie, près de sa ferme. Soudain une explosion retentit, une fumée s’échappe des toits. Berthe se baisse, sort un pistolet mitrailleur de son panier et rejoint les bâtiments.
Là, une fusillade a commencé entre les agresseurs, banlieusards en treillis casquettes et les sept petits-enfants de Berthe en costumes noirs et chapeaux mous. Face à l’opposition, les premiers finissent par se replier et s’enfuient dans leur BMW. Berthe constate les dégâts et promet une lourde sanction. Son laboratoire est endommagé mais réparable.
Dans la voiture, les jeunes urbains fêtent leur exploit en scandant un rap de circonstance. Le chef, Malek Isthar, semble satisfait de cette intervention destinée à entraver sa concurrente sur le marché du cannabis. Il promet de revenir finir le travail.
Malek et sa bande reviennent en effet quelques jours plus tard sur la place du village. Là parmi les habitants, le clan Lasouche fait ses courses dans les différents magasins. Tous se regardent en chiens de faïence. Soudain Delphine sort d’une boutique. Aussitôt les banlieusards la sifflent et s’approchent d’elle. Le regard de Malek ne lui est pas indifférent mais elle les repousse de quelques réparties cinglantes. Les insultes fusent, les frères interviennent, les menaces surviennent… le cliquetis des armes ramène tout le monde à la raison.
A la ferme, le débriefings monte d’un ton. Le gang s’est installé à l’auberge, il va falloir prendre les choses en main. La livraison du soir risque d’être compliquée. Il faut fourbir ses armes. La forge reprend du service.
Au retour de leur mission, Berthe récupère ses petits-enfants bien amochés. Les commandes n’ont pas pu être livrées. Le lendemain matin, tous se retrouvent au village, pansements sur le visage, et un nouveau défi des regards les opposent au gang de Malek, dans le même état. Ce dernier essaie de parler à Delphine qui ne le repousse pas vraiment. Berthe intervient. Malek préfère calmer le jeu.
Le soir même Delphine décide de rejoindre Malek au village. Dès que Berthe s’en aperçoit, elle monte une expédition punitive. Le couple n’a guère le temps de se parler que la fusillade éclate mettant la place du village à sac. La police intervient, tous remballent les armes. Mais l’inspecteur Maron semble débordé par les événements, ses conclusions sont confuses. Delphine et Malek sont embarqués.
Dans leur cellule, ils apprennent difficilement à se parler et à se comprendre. Dans chaque camp, une stratégie est mise en place pour faire libérer les prisonniers. Chacun décide de se déguiser en camp adverse et de faire une descente au commissariat.
L’action commune permet de libérer les prisonniers dans une confusion dont seul l’inspecteur Maron semble se réjouir. Chaque camp regagne sa base. Le lendemain, tous mijotent un plan de reconquête du terrain perdu. Malek décide de retourner au village.
Dès qu’ils arrivent, les commerçants, en pleine reconstruction, ferment leur boutique et se calfeutrent chez eux. Le gang s’installe de force à l’auberge, Malek envoie deux de ses hommes kidnapper Delphine. Celle-ci lui ramène un peu plus ses deux messagers en loque. Elle le prévient que Berthe va débarquer avec du renfort.
En effet, l’oncle Raoul arrive avec ses enfants à la ferme. Si lui est petit, râblé, casquette paysanne sur le front, ses fils sont tous des armoires à glace en salopette de travail. Leur vielle Mercedes et remplie d’armes et d’explosifs. Ils décident une descente sur le village.
Nouvelle mise à sac du village, malgré l’intervention de la police, prise entre les feux. Le gang perd la bataille, tous sont emportés à la ferme. Berthe et Raoul sont arrêtés par Maron.
A la ferme, Le fils aîné de Raoul prend les choses en main. Fini le cannabis, vive le maraîchage. Tous sont contraints d’enfiler une salopette et de travailler dans les champs. Les outils sont réparés, les armes stockées dans la Mercedes, les labours reprennent.
Tandis que Berthe et Raoul affrontent le juge, Delphine et Malek s’en donnent à cœur joie, dans la cuisine. Les autres réapprennent la vie campagnarde et finissent par travailler au rythme du rap au milieu des champs.
Au tribunal, Berthe et Raoul sont condamnés. Mais au moment de la sentence, les regards se croisent dans l’assemblée, complices cette fois-ci. Le cliquetis des armes se fait entendre.